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Secrets et conseils pour un bon rasage

Aujourd’hui nous allons parler du rasage. 

Messieurs, cet article est pour vous !

Mesdames, bien entendu, vous avez le droit de poursuivre ces lignes, vos poils aussi ont le droit d’être choyés. 

Le rasage

Ce geste du quotidien revêt une importance particulière. N’ayant pas de barbe à raser, je suis allée me renseigner auprès de barbiers professionnels ainsi que d’hommes de mon entourage qui ont bien voulu répondre à mes questions. 

Tout d’abord, un focus sur le rasage dans l’histoire. C’est un geste devenu culturel qui remonte à l’époque préhistorique. Nos ancêtres utilisaient des pierres aiguisées afin de tailler leur barbe en grattant ces pierres contre leurs poils.

Des peintures ont été retrouvées dans les grottes, attestant cette pratique chez nos aïeux. 

Les bipèdes se sont ensuite mis à forger des métaux simples et ont commencé à fabriquer des rasoirs à partir du fer, du bronze et même de l’or.

Les premières représentations d’hommes sans barbe remontent au temps des dynasties égyptiennes. Les hommes pouvaient se raser la barbe ainsi que le crâne, témoignant ainsi de la beauté, de la jeunesse, de la propreté et du statut. Les grecs eux étaient plutôt favorables au port de la barbe. Ceux-ci pouvaient uniquement se la raser ou la couper lors des période de tristesse et de deuil. C’est au Moyen-Âge que l’on voit apparaître le métier de barbier. Un barbier est une personne, en général un homme, dont le métier consiste à entretenir les cheveux et la pilosité faciale (la barbe, la moustache, les rouflaquettes , etc.) des hommes.


Le port de la barbe reflète une dimension socioculturelle.

C’est au 20ème siècle que le rasage “moderne” fait son apparition. En 1900, la plupart des hommes étaient encore soit rasés périodiquement par le barbier local, soit à la maison en cas de besoin plutôt que régulièrement. Les barbiers avaient un «kit» de rasoirs pour leurs clients les plus fidèles, étiquetés de «dimanche à samedi» et n’utilisaient qu’un seul rasoir par jour. On appelait cela le semainier.
Le rasage à domicile apparaitra au début du 20ème siècle, avec l’apparition des rasoirs de sûreté et de la pogonotomie.
De la quoi ? la POGONOTOMIE : à savoir l’art de se raser soi-même chez soi.


C’est donc là que mon enquête débute : comment pratiquer un bon rasage ? 
Tout d’abord, il vous faut vous équiper de matériel adapté. 

1 | Le matériel de coupe

Vous connaissez le traditionnel coupe chou ou shavette demandant de la précision dans le geste. Plus simple d’utilisation, le rasoir mécanique à lames interchangeables permet une bonne maniabilité. Je vous propose un modèle de rasoir universel avec manche en bois de frêne massif fabriqué par Olivier, artisan tourneur dans les Vosges. Les lames universelles de type Mach 3 se trouvent très facilement dans le commerce.

2 | Le blaireau

Blaireau de rasage Klapotis

C’est l’accessoire indispensable pour travailler votre mousse et l’étaler sur le visage. Il permet de préparer et stimuler la peau avant le rasage en massant et redressant les poils de votre barbe avant le passage de la lame du rasoir. J’ai sélectionné pour vous un blaireau en poils véritables de blaireau. Ceux-ci sont récupérés après la mue naturelle des animaux à l’automne. Les soies naturelles de blaireau sont considérées comme étant le meilleur type de poils grâce à ses capacités de rétention de l’eau, permettant ainsi de créer une belle mousse avec son savon à raser.  Le poil de blaireau a fini au fil des siècles par donner son nom à cet accessoire emblématique du rasage traditionnel qu’on appelait jadis une brosse à raser ou un pinceau à barbe. Klapotis vous propose ce joli blaireau, confectionné à la main avec son joli manche en bois de frêne massif. 


3 | Le savon à raser

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Utilisé avec le blaireau, il reste économique sur le long terme et permet de créer la mousse adaptée à vos besoins. Le savon à raser “barbe à poil” est conçu dans mon atelier pour prendre soin de votre peau au quotidien et apaiser le feu du rasoir. Sa mousse généreuse saura faire glisser délicatement les lames de rasoir sur votre peau. Sa composition à l’huile de ricin et poudre d’ortie tonifient, nourrissent et fortifient barbe et poils de tous horizons. Son parfum citron vert vétiver finira de vous séduire. Il contient naturellement de la glycérine qui contribuera également à apaiser le feu du rasoir en apportant souplesse et confort à votre peau.

4 | Le bol à raser

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C’est le partenaire de votre savon à raser. Déposez votre savon à raser “barbe à poil” dedans et vous avez l’écrin idéal fabriqué sur-mesure par Gwen, céramiste nantaise. Bel objet à avoir dans sa salle de bain, sa confection permet une bonne tenue du bol à raser dans la paume de la main afin de travailler votre mousse à raser. 

5 | Le support de vos accessoires de rasage

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Il permet de ranger et faire sécher correctement votre blaireau ( tête en bas) et votre rasoir. Chaque élément trouvera sa place et vous aurez un set de rasage sobre et élégant à portée de main, tout en prenant soin de votre matériel. Vous retrouverez le support en frêne massif dans le set de rasage Klapotis.

Passons maintenant aux techniques de rasage : 
Dans l’idéal, prenez une douche chaude juste avant, cela permet de préparer votre peau au rasage. Sinon, vous pouvez appliquer une serviette humide et chaude sur la zone à raser. Cela facilite l’ouverture des pores de la peau et de ramollir le poil. 

Pendant ce temps, faites tremper les poils de votre blaireau dans de l’eau tiède pendant 3 minutes. Ne plongez pas l’intégralité des poils dans l’eau (les 2/3 des poils doivent être immergés). Essorez le blaireau. Mettez un peu d’eau tiède sur le savon. Faites mousser le savon à l’aide du blaireau en effectuant des mouvements circulaires, sans appuyer les poils du blaireau sur le savon, jusqu’à ce que vous obteniez une mousse à l’aspect proche d’une crème chantilly : dense et onctueuse. 

Pour une belle mousse, n’hésitez-pas à ajouter un peu d’eau chaude ou de savon au besoin. Si la mousse forme de grosses bulles, c’est qu’il y a trop d’eau. Si la mousse ne monte pas et reste au fond, c’est qu’il n’y a pas assez d’eau.

Appliquez la mousse sur la peau à l’aide du blaireau, en effectuant des mouvements circulaires. Utiliser trop de mousse n’est pas nécessaire car cela empêche le rasoir d’être au plus près de votre peau. Dicton de barbier : ” Une barbe bien savonnée est déjà à moitié rasée “.

Munissez-vous de votre rasoir. Pour les mouvements à effectuer, optez pour des gestes longs, fluides et sans à-coups pour éviter de vous couper. Il est conseillé de commencer par un premier passage dans le sens de la pousse du poil afin d’éviter la formation de poils incarnés et de provoquer des irritations. 

Certains commencent par les pattes en descendant vers les joues et réservent la zone du cou et du menton pour la fin du rasage. Il est nécessaire de nettoyer votre lame de rasoir régulièrement sous un filet d’eau chaude : cela permet d’augmenter la durée de vie des lames et d’obtenir un rasage net.


Pour une peau plus douce, vous pouvez tout à fait faire un second passage dans le sens inverse de la pousse du poil après avoir remis du savon à raser sur votre peau à l’aide de votre blaireau. Un seul passage léger de la lame de rasoir est suffisant pour ne pas irriter la peau. Après le rasage, rincez votre peau à l’au froide, cela permet d’ôter les restes de savon à raser et de resserrer les pores de votre peau. 

En cas de coupure, passez de la pierre d’alun sur celle-ci, après avoir humidifié la pierre avec de l’eau, afin de stopper les saignements. 

Séchez votre visage avec une serviette propre en tamponnant la peau, sans la frotter. Le savon de rasage Barbe à poil permet d’avoir une peau douce et non irritée. Si vous le souhaitez, vous pouvez appliquer ensuite un soin après rasage sur votre peau. Pour optimiser et prolonger la durée de vie de vos accessoires : prenez soin d’eux.  Rincez correctement votre rasoir et votre blaireau puis pincez la touffe des poils du blaireau pour retirer un maximum d’eau. Secouez ensuite le blaireau la tête en bas pour évacuer les dernières gouttelettes. Positionnez votre blaireau, tête en bas, sur son support adapté. Le blaireau doit être placé dans un endroit sec et bien ventilé, à l’abri de la lumière directe du soleil et de la lune. Le blaireau ne doit pas être enfermé alors qu’il est encore humide.


Une fois par mois, vous pouvez offrir un soin à votre blaireau en faisant tremper la touffe de celui-ci jusqu’au 2/3 des poils dans une solution d’eau tiède et de vinaigre blanc à 20% pendant 10 minutes maximum. Rincez bien la touffe à l’eau froide. Ensuite, à l’aide d’un shampoing doux, shampouinez votre blaireau à l’eau tiède. Essorez-le et faites-le sécher. Un blaireau bien entretenu peut se garder très longtemps, il sera votre partenaire idéal pour un rasage de qualité. 

J’espère que cet article vous a plu et que vous avez appris quelques anecdotes et informations sur l’histoire et les techniques de rasage. Messieurs, il me reste à vous souhaiter un bon rasage et… d’embrasser qui vous voudrez ! A bientôt pour un prochain article. 

Des idées d’articles, envie d’en savoir plus sur un thème précis ?

Envoyez-moi votre sujet à : contact@klapotis.fr

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Petite histoire du savon solide

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un savon solide ?

Le savon solide est le plus ancien des tensioactifs connus, d’origine naturelle, fabriqué à partir d’un corps gras et d’un agent alcalin (soude, cendre, potasse).

Le savon solide est un produit issu de la saponification. C’est la réaction chimique provoquée quand on mélange un corps gras (huile ou graisse) d’origine végétale ou animale à une solution de soude ou de potasse dissous dans l’eau. Klapotis utilise la méthode de la saponification à froid, retrouvez tous le process de fabrication ici.

Lors de la saponification, sous l’action de la chaleur dégagée par la réaction chimique et du mixage de la pâte, les corps gras et l’alcali se mélangent pour former du savon solide ainsi que de la glycérine, alliée précieuse de l’hydratation de votre peau.

L’histoire du savon solide est en lien étroit avec l’histoire de l’hygiène.

On retrouve des origines d’hygiène corporelle à la période préhistorique. Les hommes vivant près de l’eau avaient quelques connaissances de ses propriétés de lavage.

Les origines du savon solide

  • 3000 ans avant JC : On retrouve des tablettes d’argile écrites en sumérien qui apportent la preuve que la fabrication du savon était déjà connue et utilisée pour préparer la laine avant la teinture. Des inscriptions décrivent que les graisses étaient bouillies avec des cendres pour former du savon.
  • 1500 ans avant JC : Les Égyptiens se baignaient fréquemment. Ils mélangeaient des huiles animales et végétales avec des sels alcalins pour obtenir une matière de type pâte à savon pour se laver.
  • 300 ans avant JC : Les anciens Grecs se baignaient et se nettoyaient le corps avec du sable, de l’argile, des cendres puis ôtaient la saleté en passant un racloir sur leu corps. Selon une légende romaine, le  mot “savon” détiendrait son origine du mont Sapo où des animaux étaient sacrifiés. Lorsqu’il pleuvait, le mélange de cendre de bois, de graisse animale fondue dévalait les pentes du mont Sapo jusqu’aux rives argileuses du Tibre. Les femmes qui lavaient leur linge avec ce mélange argileux découvrirent qu’elles avaient besoin de fournir moins d’efforts pour rendre leur linge plus propre. La pratique du bain se développe en même temps que progresse la civilisation romaine. Les premiers thermes romains sont construits aux alentours de 312 avant JC. La baignade devient une pratique populaire.
  • 800 ans après JC : Un texte révèle que Charlemagne demande à ce que les deux tiers de production de savon lui soient fournis afin d’approvisionner les ateliers textiles qui ont besoin de laver les pièces de tissus avant de les teindre. Le savon fabriqué alors est un un savon mou, à base de potasse. Ce savon très facilement soluble dans l’eau a longtemps été employé dans l’industrie textile. Autrefois, le savon était plus destiné à nettoyer des objets ou à des fins médicinales, que pour l’hygiène corporelle. C’était un produit fortement taxé, considéré alors comme un produit de luxe. De par la grande disponibilité de matières premières comme l’huile d’olive et les graisses, la France tient une place privilégiée dans la fabrication de savon. C’est notamment à partir du 15e siècle que la région de Marseille devient une place privilégiée dans la production de savon. La proximité de la mer et des marais favorise la récolte des plantes comme la salicorne qui, réduites en cendres, fournissent du carbonate de sodium (agent alcalin) nécessaire à la production de savon.

En 1791, Nicolas Leblanc, chimiste français, élabore, à partir de sel de cuisine un procédé qui facilite la production de carbonate de sodium.

En 1823, Eugène Chevreul, lui aussi chimiste français, met en avant ses recherches et les découvertes de son travail sur les corps gras qui établirent sa notoriété au sujet de la première théorie scientifique de la saponification.

Le 15 avril 1861, le chimiste belge Ernest Solvay prend un premier brevet, qui, depuis lors, est connu sous le nom de « Procédé Solvay ». Il s’agit d’un processus de production à grande échelle du carbonate de sodium à partir de sel marin, d’ammoniaque et d’acide carbonique. La soude est utilisée dans la fabrication de nombreux produits industriels tels que le verre, le savon, le papier ou encore les textiles. 

Ces découvertes scientifiques, ainsi que la révolution industrielle du 19e siècle permettent le développement de la savonnerie.

Le savon solide passe d’un produit de luxe à un produit accessible à tous. C’est alors que l’on voit apparaître à côté des savons de ménage, les savons destinés à la toilette et l’hygiène corporelle.

En raison de la Première Guerre mondiale, pour faire face à une pénurie de graisse, le premier agent de surface de synthèse apparaît en Allemagne en 1916.

Plus connu sous le nom de détergent de synthèse, efficace et moins cher, il cause une très importante baisse de la consommation de savon solide et entraîne la fermeture de nombreuses savonneries.

On retrouve ces tensioactifs de synthèse dans tous les détergents pour la lessive, la vaisselle, le nettoyage ménager, ainsi que le lavage corporel : gel douche, shampoing.

Avec l’arrivée de la grande consommation, les savons solides ont été détrônés par le gel douche dans les années 70.

Focus sur l’impact sur l’environnement : Ces produits sont utilisés à hauteur de plusieurs millions de tonnes par an. Les détergents sont composés d’ingrédients difficilement biodégradables et se retrouvent déversés dans les milieux aquatiques. On constate actuellement l’influence néfaste des détergents notamment sur la vie marine, la chaîne alimentaire, l’habitat. Sans parler des contenants plastiques produits qui ne cessent de s’accumuler dans notre environnement. 

Le retour du savon solide !

Depuis quelques années, le savon solide fait son retour dans les salles de bain. 

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Les motivations sont multiples : réduction des emballages plastiques, compositions simples, sans conservateurs, ingrédients nobles au service de vos épidermes, hydratation et souplesse de la peau, rituel de beauté, retour aux souvenirs d’enfance, valorisation du savoir-faire artisanal, …

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Limitons l’usage du plastique, pour ne pas retrouver des plages envahies par les microplastiques à l’image de la photo ci-dessus prise en Sardaigne en 2022.

Les savons solides vous offrent un univers sensoriel infini.

Osez vous lancer et optez pour un savon solide de soin qui prendra soin de votre peau et de la planète. 

Retrouvez la gamme des savons et accessoires sur la boutique klapotis

Huiles végétales / Peaux / Beurre de karité / Savon à froid / Surgras / Savonnier / Savon naturel / Sans colorant / Savon liquide ou savon solide / Gels douche ou savon solide / Film hydrolipidique de la peau / Savon de Marseille au chaudron, savon d’Alep ou savon saponifié à froid / Belles matières grasses / Parfums / Savon pour le corps / Savon pour les mains / Savon pour le visage / Hygiène des mains / Toilette / Lavage des mains / Savon moussant / Peaux sèches / Savon artisanal / Acides gras insaturés / Savon surgras / Savon nourrissant / Savon doux pour la peau / Glycérine végétale naturelle / Savonnerie artisanale / Peaux sensibles / Huiles essentielles / Avec ou sans lait d’ânesse / Véritable savon / SAF / Sans additifs / Huile de coco / Savon naturel / Savon exfoliant / Fabriquer du savon / Nettoie la peau en douceur / Savon sans parfum / Savon avec parfum /Savon pour toute la famille / Huile d’olive / Beurres végétaux / Shampoing solide /

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